Journée des droits des femmes : dépasser les préjugés et agir pour l’égalité

Depuis 2019, Amélie est contrôleuse agricole dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle évolue sur des terrains parfois difficiles d’accès, en montagne, au contact direct des agriculteurs. Un métier exigeant qui demande polyvalence, adaptation et pédagogie. « J’aime être dans l’action, chaque journée est différente. Ce métier demande une bonne condition physique mais aussi de l’écoute et du dialogue, notamment quand les contrôles sont complexes. Etre une femme peut alors être un atout, cela permet parfois d’apaiser les tensions. »

Contrairement aux idées reçues, Amélie n’a jamais perçu son genre comme un frein : « Tout ce que j’ai voulu faire, je l’ai fait ! Les préjugés existent encore dans certains milieux. Il faut parfois prouver sa légitimité et démontrer ses capacités. Mais les mentalités évoluent. Nous avons toutes notre place. L’important est d’avoir confiance en ses compétences. »

Son message aux jeunes femmes ? « Ne vous mettez jamais de barrières et libérez-vous du regard des autres ! On est capables de tout, alors osez ! »

En dehors de son métier, Amélie est aussi réserviste opérationnelle au sein de la Gendarmerie nationale. Un engagement personnel qui témoigne, là-aussi, de sa détermination à s’affranchir des préjugés. L’important pour elle, au final, est de « se sentir utile aux autres, c’est un véritable moteur pour moi. »

L’égalité professionnelle commence dès le recrutement, en garantissant à chacun et chacune les mêmes opportunités, sans biais, ni discrimination. Sabine Le Magoarou, cheffe du pôle Acquisition des talents à la DRH, veille à ce que les métiers de l’ASP soient accessibles à toutes et tous. Avec des actions concrètes menées en 2024. « Nous avons sensibilisé nos services recruteurs aux stéréotypes de genre et aux biais, parfois inconscients. Nous avons aussi instauré des grilles d’évaluation des candidats standardisées, basées sur des critères objectifs. »

L’un des défis majeurs ? La place des femmes dans nos métiers du numérique. Aujourd’hui, seulement 10% des candidatures reçues sur ces postes sont féminines. Comment expliquer ce déséquilibre ? « Il prend racine dès l’orientation scolaire. Beaucoup de filles et de femmes s’autocensurent. Elles doutent de leur niveau, de leur légitimité ou craignent de ne pas être bien intégrées dans ces filières, encore très masculines. Il faut leur montrer que c’est possible et valoriser des rôles modèles. »

L’ASP entend ainsi mettre en avant des témoignages inspirants de femmes en poste à l'ASP pour encourager celles qui hésitent. La qualité de vie au travail est aussi un axe important à valoriser pour susciter l’intérêt des candidates. « L’ASP favorise l’équilibre entre vie professionnelle et personnel (télétravail, horaires flexibles…). Elle garantit aussi un environnement de travail respectueux (formations obligatoires du personnel, cellule de signalement des discriminations…). » Pour aller plus loin, l’Agence prévoit de développer des partenariats avec des réseaux et associations promouvant l’égalité des chances et de tester l’anonymisation des candidatures afin de garantir une sélection impartiale.

Et Sabine de conclure : « Trop de femmes doutent encore de leurs capacités et osent moins que les hommes. Il est essentiel de continuer à encourager et à valoriser les parcours féminins, pour que chacune puisse évoluer, sans frein, ni autocensure. »